Le développement de compétences par la didactique professionnelle

Avec le développement de l’AFEST (Action de Formation en Situation de Travail), l’analyse du travail est exigée dans le cadre de sa mise en œuvre.

Toutefois qu’est-ce que l’analyse du travail ? Comment la mettre en œuvre ? et comment en tirer les bénéfices pour construire une séquence pédagogique ?

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La didactique professionnelle est officiellement née en 1992 suite à une étude sur les bas niveaux de qualification, plusieurs courants ont vu le jour à travers 3 grandes figures de la didactique, Vergnaud, Pastré, et Mayen plus récemment.

La didactique professionnelle a pour objectif d’analyser le travail en vue d’organiser une formation pour permettre le développement de compétences. Un changement de paradigme pour le développement de compétences par l’ingénierie pédagogique, puisque celle-ci analyse les besoins afin de définir des objectifs pédagogiques.

Les différentes approches par Vergnaud, Pastré et Mayen ont convergé vers la nécessité d’utiliser la situation professionnelle, de la décomposer par les activités, l’organisation, d’analyser les buts et les sous buts, tout en prenant en compte l’ensemble des intervenants dans la situation. Tant l’apprenant par son parcours professionnel, ses expériences, que l’encadrant, le manager, les pairs par leurs retours d’expérience sont à intégrer dans l’analyse.

La mise en œuvre de l’analyse du travail se fait donc en prenant en compte l’ensemble des éléments d’une situation, d’un apprenant, afin de construire des séquences pédagogiques répondant aux compétences attendues dans la situation professionnelle.

Le modèle d’apprentissage en situation de travail permet de savoir quoi faire, comment le faire et d’être capable d’agir avec la situation et sur la situation.

Que faut-il conserver de l’analyse du travail pour définir une séquence pédagogique ?

Dans un premier temps, reconnaître que toutes les situations de travail ne peuvent être des situations formatives. Certaines situations trop peu complexes, ou créant un risque professionnel, ne peuvent être effectuées en situation d’apprentissage en production (souhaitez-vous être opéré par un médecin en tâtonnement par essais/erreurs ?)

Dans un second temps, il faudra recenser les tâches prescrites, les procédures, les buts de l’action, les variables des situations, les actions menées par les sachants, et les ressources mobilisées.

L’analyse du travail n’est qu’une première marche au développement des compétences puisque celui-ci doit aussi s’accompagner après la séquence formative du retour d’expérience (phase réflexive dans l’AFEST).

Néanmoins, sans cette phase en amont, il est difficile de construire des séquences pédagogiques adaptées et pertinentes pour l’apprenant, le manager, la structure.

Prêt pour analyser vos activités ?

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