L’entreprise apprenante, la performance de demain
Aujourd’hui l’entreprise apprenante est sur toutes les lèvres. Cela semble être le modèle de demain. Mais qu’en est-il ? Et qu’est-ce que l’entreprise apprenante ?
La terminologie « entreprise apprenante » ou « organisation apprenante n’a vu le jour qu’à la fin des années 90. Elle est pourtant abordée dans les sciences de gestion, sociales et humaines depuis la fin des années 50. Elle était alors scindée entre la capacité d’une organisation à l’apprentissage et la capacité de ses membres à apprendre. La notion d’entreprise apprenante n’était pas encore née.
Une définition partagée presque unanimement finit par naître :
L’entreprise apprenante correspond à une organisation centrée sur l’innovation, l’acquisition, et le maintien de ses compétences et des compétences de ses salariés afin de s’adapter à son environnement.
Cette notion qui mêle donc la nécessité pour l’organisation elle-même d’apprendre pour s’adapter à son environnement, et la montée en compétences des salariés de l’organisation est essentielle.
Aujourd’hui, un certain nombre d’entreprise mettent en place des process de développement des compétences à travers des outils de type LMS (Learning Management System) afin de mettre à disposition des contenus pédagogiques pour leurs salariés. Cette démarche est parfois le premier pas de la mise en place de l’entreprise apprenante. Toutefois, elle ne constitue pas à elle seule l’entreprise apprenante.
L’entreprise devient apprenante lorsqu’elle-même apprend de son environnement, innove, et s’adapte. Plusieurs actions peuvent être déployées pour adopter une démarche d’entreprise apprenante. L’ensemble de ces actions de déploiement ont une interdépendance dans la mise en œuvre de l’entreprise apprenante.
Le premier axe est le droit à l’erreur, et l’apprentissage par les pairs. En effet, le droit à l’erreur amène la réflexion autour de la cause de l’erreur et donc devient une opportunité d’apprentissage. Il s’agit donc de travailler avec l’ensemble de l’organisation et notamment les managers une approche pédagogique de l’erreur. Développer une approche réflexive pour apprendre des situations de travail est aussi un levier de l’entreprise apprenante, l’AFEST peut en être un outil.
Le second axe est la collaboration. La collaboration est majeure pour la construction de normes communes et partagées permettant une vision stratégique. Les projets sont partagés, et encouragés pour permettre une compréhension de l’évolution et du développement de l’entreprise. La collaboration augmentera la capacité de l’organisation à innover et à partager autour de son environnement.
Le troisième axe est la capacité pour l’organisation de modifier son comportement constamment. C’est peut-être l’étape la plus complexe à mettre en œuvre. S’absoudre de ses croyances et de ses schémas mentaux pour générer de nouveaux comportements permettant d’innover et s’affranchir d’un cadre parfois rigide.
Ces différents axes interrogent donc l’organisation dans son intégralité. Les lignes hiérarchiques sont moins marquées, et la collaboration est partagée avec la mise en place de groupes d’action transverses. Les managers, et la direction doivent porter une approche différente de l’entreprise afin de répondre aux enjeux d’innovation et de développement.
L’entreprise apprenante est donc un mélange entre, le développement des compétences des individus qui constituent l’organisation, la collaboration entre ces individus à développer leurs compétences et l’évolution de l’organisation par des changements constants pour innover et répondre à son environnement.